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Des économies d’électricité à la tonnellerie

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Des économies d’électricité à la tonnellerie

« Nous avons beaucoup travaillé sur les économies d’énergie à la tonnellerie de Beychac. C’est un projet à la fois bénéfique pour l’environnement et financièrement intéressant, déclare Antoine Bachellier. Nous avons par exemple repensé le fonctionnement du système d’aspiration de poussières dans l’atelier où sont fabriquées les barriques ».

Les moteurs de ces systèmes d’aspiration ont été changés et fonctionnent en deux réseaux. « Nous pouvons à présent éteindre un des réseaux lors de la pause déjeuner et à 16 h l’après-midi, à la fin de la journée de production. Nous avons réalisé des économies d’électricité significatives », explique Damien Laval, qualiticien.

Mais la traque aux économies d’énergie ne s’arrête pas là. « Nous utilisons principalement de l’électricité. 17% de notre consommation électrique se fait hors de nos horaires de production de barriques : elle concerne notre système de climatisation, la cave, les serveurs informatiques…, poursuit Damien Laval. Nous avons contacté des spécialistes afin d’étudier où nous pourrions réduire notre consommation. »

« L’alimentation électrique des serveurs informatiques et des systèmes de sécurité incendie ne peut bien sûr pas être coupée, même le week-end, précise Antoine Bachellier. Mais la climatisation peut être éteinte le week-end, le réservoir d’eau chaude pourrait être désactivé pendant les vacances. En parallèle, nous sensibilisons les salariés aux bonnes pratiques, comme éteindre les machines, ordinateurs, l’éclairage dès que l’on cesse de les utiliser ».

Autre piste de possibles économies d’énergie : opter pour de l’électricité renouvelable. « Mais nous avons fait établir une étude qui a montré que la tonnellerie et les bureaux de Beychac ne possédaient pas une surface de toiture suffisante pour une production significative d’électricité par panneaux photovoltaïques », confie Damien Laval.

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Préserver la ressource bois

Préserver la ressource bois

Parce que le bois est une matière noble et de plus en plus coûteuse, les merrandiers et les tonneliers du groupe Barthe ont à cœur de ne pas le gaspiller. « Notre objectif est d’utiliser le bois au mieux, tout en maintenant le même niveau de qualité pour nos produits, indique Eric Barthe, directeur général du groupe. Cela implique d’optimiser nos achats de bois, la gestion de notre production et les rendements que nous pouvons obtenir des pièces de bois brut. »

« Nous mettons en place des évolutions afin d’éviter une surconsommation de bois. Nous avons tiré profit du ralentissement de la production après l’apparition du Covid en 2020 pour y réfléchir. A la tonnellerie de Beychac, nous avons apporté quelques modifications à notre process de fabrication qui vont permettre une économie significative », explique Philippe Trouvé, responsable Qualité Sécurité Environnement.

« Nous avons aussi le projet de remplacer la machine qui à l’atelier transforme les merrains de bois en douelles pour les fûts, ajoute Antoine Bachellier, directeur d’établissement à Beychac. Nous avons rencontré plusieurs fournisseurs pour trouver un équipement qui corresponde mieux à nos besoins en qualité de production et en capacité de travail, afin d’obtenir un meilleur rendement du bois. Travailler quelques millimètres supplémentaires sur chaque douelle nous permettrait au final sur une année de gagner un volume important de bois, et de produire ainsi plus de fûts. Avec cette nouvelle machine, nous aurons également moins de maintenance et donc plus de productivité, le tout avec une qualité de production constante voire encore meilleure ».

Les actions pour travailler au mieux le bois concernent aussi la merranderie du groupe Barthe dans l’Allier. « Nous réfléchissons ensemble, en prenant en compte les contraintes de tous, merrandiers et tonneliers, confie Mathieu Curbilié, directeur de la merranderie. Pour fabriquer les merrains à partir des grumes de bois, nous essayons de couper au plus large dans la partie noble de la matière. Un millimètre de gagné sur chaque pièce de bois, c’est plusieurs dizaines de mètres de bois supplémentaires chaque année pour fabriquer des merrains. Pour limiter au maximum les pertes de bois, il faut s’en remettre à l’expérience du merrandier. Une machine trieuse, dotée d’une tête de lecture laser pour mesurer les bois en largeur, longueur et épaisseur, pourrait permettre une lecture encore plus intelligente du bois, pour encore plus de précision. C’est un projet. Mais chaque bois est différent. La technologie n’est pas assez avancée à ce jour pour analyser toutes les singularités du bois ».

 

DES BÛCHETTES A BASE DE DÉCHETS DE BOIS
Dans le groupe Barthe, cela fait déjà plusieurs années que l’on ne jette plus les sciures et autres déchets de bois issus de la fabrication des barriques. Ces résidus sont compactés avec une presse pour façonner des bûchettes, qui sont ensuite utilisées dans les braseros pour la chauffe des barriques, à la tonnellerie Boutes.

« Nous avons l’objectif de valoriser financièrement ces bûchettes. Actuellement notre presse nous permet d’en fabriquer pour une utilisation en interne et nous pouvons aussi en vendre à un prestataire à 50 € la tonne. Mais nous pourrions améliorer notre production de bûchettes et les commercialiser auprès de distributeurs et de revendeurs à 250 € la tonne. Il nous faut pour cela une presse plus performante », explique Damien Laval, qualiticien du groupe Barthe.

« Nous avons essayé d’autres presses et ces tests ont été concluants », ajoute Philippe Trouvé, responsable Qualité Sécurité Environnement dans le groupe. « Nous avons pu fabriquer des bûchettes rectangulaires de bonne qualité, qui permettent une meilleure qualité de chauffe pour nos braseros, et qui pourraient intéresser des revendeurs », indique Damien Laval.

Pour Antoine Bachellier, directeur d’établissement sur le site Boutes à Beychac, le projet a du potentiel : « Nos bûchettes sont 100% chêne, sans paraffine, sans additifs, et on pourrait les faire certifier PEFC. Nous allons faire d’autres tests pour bien choisir la presse appropriée, qui constituera un investissement important. Il faut aussi nous assurer que nous aurons des marchés, des clients pour ce type de produit qui n’est pas notre métier de base. »

À la merranderie du groupe Barthe dans l’Allier, les déchets de bois sont également valorisés. « Nous les vendons à des entreprises produisant des granulés de bois pour les chaufferies, des fabricants de meubles en aggloméré de bois, et à un papetier », indique Mathieu Curbilié, le directeur du site.

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Environnement : Un Mouvement de Fond et des Actions Concrètes

Environnement : Un Mouvement de Fond et des Actions Concrètes

L’écologie et l’éco-responsabilité sont loin d’être des préoccupations nouvelles dans le Groupe Barthe. Mais la politique environnementale est devenue aujourd’hui un des axes stratégiques du groupe. Interview croisée avec Julien Ségura, directeur général adjoint du Groupe Barthe, Damien Laval, qualiticien, et Philippe Trouvé, responsable Qualité Sécurité Environnement.

En quoi la politique environnementale du groupe Barthe a-t-elle atteint une nouvelle dimension ?

Julien Ségura. La tonnellerie Boutes a décroché dès 2009 la certification ISO 14 001 Management environnemental, une norme de référence qui permet à l’entreprise de limiter l’impact de ses activités sur l’environnement. Boutes a été l’une des premières tonnelleries en France à s’engager dans cette certification.  ISO  14 001 ne concerne à ce jour que la tonnellerie Boutes, mais notre politique environnementale s’est déployée sur l’ensemble des sites du groupe. Après avoir beaucoup travaillé sur le fond, la théorie, les procédures, et lancé des premiers projets, nous sommes aujourd’hui pleinement dans le ‘faire’, dans l’action, avec des résonances concrètes immédiates. Il s’agit d’un souffle nouveau, un élargissement d’un champ d’action jusqu’ici axé sur la marque Boutes et la tonnellerie de Beychac.

Comment cette évolution s’orchestre-t-elle au sein du groupe ?

Julien Ségura. Notre qualiticien Damien Laval est très impliqué dans cette thématique environnementale. Il est la pierre angulaire de cette démarche d’ensemble et il fait preuve d’une réelle capacité à fédérer les salariés sur la politique environnementale. Aujourd’hui un grand nombre de personnes au sein de notre groupe, et quel que soit leur service ou fonction, se sont engagées dans le déploiement de projets. Il s’agit d’un mouvement de fond puissant.

Damien Laval. Au niveau du groupe, beaucoup de personnes se mobilisent en effet pour la politique environnementale. Auparavant, ce sujet était géré uniquement par le service qualité. Pour ma part, j’avais pris en main le dossier ISO 14 001 et déployé la démarche. Mais depuis plus d’un an, les objectifs et projets sont répartis par pôle : le commercial, la production, les transports…. Les salariés sont acteurs de projets, à partir d’idées qu’ils ont initiées.  Tous ont une sensibilité environnementale, ils ont envie de prendre du temps pour mener à bien leurs projets et nous échangeons beaucoup entre nous.  Par ailleurs, travailler sur l’environnement et l’éco-responsabilité rejoint l’intérêt général du groupe, la qualité de la production, la sécurité, le bien-être au travail…. Par exemple, lutter contre la surconsommation de bois est bénéfique pour la qualité, et réfléchir aux moyens d’éviter les capsules de café jetables a fait naître une autre envie, celui de faire une pause-café conviviale, commune aux salariés administratifs et aux tonneliers.

Philippe Trouvé. La politique environnementale du groupe se développe en travaillant ensemble et de façon multi-sites, par des réunions sur place, par téléphone, ou par visioconférence. Nous avons organisé des commissions, des groupes de travail sur plusieurs sujets. Des salariés se sont engagés comme chefs de projets, et ils ont sollicité d’autres salariés motivés pour travailler avec eux. Cela a créé une émulation générale. Beaucoup de projets sont en cours sur de multiples sujets : le travail du bois, les emballages de livraison de barriques, la fabrication de bûchettes à partir de déchets de bois, la réduction des consommations d’eau et d’énergie… Les actions menées par le groupe Barthe dans sa politique environnementale peuvent-elles constituer des atouts au niveau commercial ?

Julien Ségura. Nous ne sommes pas encore au stade de l’avantage concurrentiel, nos produits ne vont pas être choisis par des producteurs de vins en raison de nos actions environnementales. Mais celles-ci portent plutôt sur notre positionnement sur le marché, notre image : être leader sur le plan de l’éco-responsabilité, anticiper les besoins et les attentes de nos clients en leur proposant des solutions, par exemple sur les emballages de livraison des barriques, ou en mettant en avant des certifications. Depuis quelques années, de plus en plus de propriétés viticoles travaillent elles aussi sur le management environnemental, la réduction de leurs déchets etc. Nos actions environnementales s’inscrivent dans la collaboration avec nos clients pour faire avancer les choses ensemble, améliorer les écosystèmes, y compris avec nos fournisseurs.

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Moins d’eau : pour l’éprouvage des barriques

Moins d’eau : pour l’éprouvage des barriques

L’éprouvage d’une barrique est une étape cruciale : il s’agit de tester son étanchéité. La barrique est remplie d’eau sous pression puis fermée. Elle est ensuite tournée, remuée, afin que l’eau soit bien en contact avec les fonds et toutes les douelles de la barrique. Elle est ensuite rincée à l’eau chaude et minutieusement examinée par le tonnelier, à l’affût de la moindre tâche suspecte signalant une fuite, même infime.

« L’éprouvage et le rinçage des fûts entraînaient une consommation d’eau importante. Mais nous avons constaté que nous pouvions économiser de l’eau tout en maintenant la même qualité de test. Nous avons donc revu nos standards », indique Antoine Bachellier, directeur de la tonnellerie Boutes.

41 litres d’eau en moyenne étaient consommés pour l’éprouvage et le rinçage de chaque barrique. « Après avoir chiffré cette consommation moyenne après toute une série de mesures, nous avons cherché le volume d’eau suffisant pour bien éprouver et rincer une barrique sans utiliser plus d’eau que nécessaire », explique Damien Laval, qualiticien. Après plusieurs essais, les tonneliers et Damien Laval sont parvenus à réduire significativement la consommation d’eau par barrique, à 32 litres en moyenne pour l’éprouvage et le rinçage. « Désormais, nous utilisons donc en moyenne 9 litres d’eau en moins. Ce qui représente, pour environ 30 000 barriques fabriquées et 5 000 en réparation interne, 315 000 litres d’eau économisés, soit 315 m3 sur l’année », annonce Damien Laval.

Afin de limiter également la consommation d’énergie, l’éprouvage est amorcé avec de l’eau à température ambiante. Le rinçage des barriques en fin de test se fait à présent avec une eau à 56°C et non plus 65 °C. « Nous allons aussi étudier la possibilité de recycler les eaux utilisées lors de l’éprouvage », ajoute Antoine Bachellier.

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Réduction des déchets : des salariés tous concernés

Réduction des déchets : des salariés tous concernés

Au sein du groupe Barthe, chaque salarié peut prendre la parole, proposer des idées, mener des projets. « Et la politique environnementale, la certification ISO 14 001 ont un rôle fédérateur. Un tel management touche tous les services, tous les secteurs », explique Mathilde Rapin. Mathilde est assistante commerciale à la tonnellerie de Beychac. Mais elle est aussi la rédactrice en chef de la Gazette très Futaie. Cette publication baptisée d’un joli jeu de mots est un outil de communication interne né, sous une première version, à l’arrivée du Covid-19. « Nous l’avons créé au printemps 2020 et l’avons appelée la Gazette du Pangolin. Son but : garder le lien entre nous tous. Nous avions tous l’envie de communiquer, de se fédérer. Nous avons ensuite décidé de garder le concept en changeant de nom et j’en suis devenue la rédactrice en chef », explique Mathilde Rapin.

La Gazette Très Futaie paraît tous les deux mois. Elle s’adresse à l’ensemble des salariés du groupe Barthe. Mathilde Rapin se charge de la recherche de sujets, de la récolte d’informations, de la rédaction, de la mise en pages, avec l’aide d’autres salariés. « Nous venons de publier un numéro spécial Environnement et Certification ISO 14 001, afin de sensibiliser encore plus tous nos collègues sur les enjeux et les implications de cette démarche, qui concerne tous les postes et tous les niveaux hiérarchiques. Nous leur présentons deux exemples concrets : le nouvel emballage réutilisable pour les barriques et le remplacement de gobelets jetables par des contenants durables pour la pause-café des salariés ».

Dans la perspective d’une nouvelle loi interdisant les contenants en plastique à usage unique,
Damien Laval a travaillé « pour trouver la meilleure alternative à tous ces gobelets mis à disposition et jetés aussitôt ». « De vraies solutions existent, 100% biodégradables, écocups réutilisables, mais l’option la plus durable reste la tasse et la gourde, explique Mathilde Rapin. À la tonnellerie Boutes à Beychac, 31 000 gobelets étaient utilisés et jetés par an. Ils sont désormais remplacés par des gourdes et des tasses personnalisés et avec le logo de l’entreprise. C’est aussi le cas sur l’ensemble des sites du groupe, dont les salariés ont tous adhéré à cette alternative ».

L’assistante commerciale a présenté dans la Gazette le gain économique et en CO2 de cette évolution, avec des visuels très parlants pour chaque site, la tonnellerie Boutes, la Tonnellerie Garonnaise, la merranderie et le parc à bois de l’Allier, et le siège administratif de Narbonne, qui était déjà passé aux contenants réutilisables. Au total, plus de 56 000 gobelets jetables étaient utilisés par an sur tous les sites, avec un coût de 3 300 €. Conséquences : 1 321 kg de déchets par an et une pollution en équivalent CO2 de 1 120 kg. Avec les gourdes et tasses réutilisables, la pollution en équivalent CO2 est réduite à seulement 156 kg, soit une baisse de près de 90%…Et l’économie est significative : plus de 3 500 € pour l’exercice comptable à venir !

« Les actions environnementales sont bénéfiques pour l’environnement, l’entreprise et les salariés. Cela nous tient tous à cœur d’agir dans le cadre de notre travail, comme nous le faisons sur le plan personnel dans notre vie quotidienne, souligne Mathilde Rapin. Dans la Gazette, nous mettons aussi en avant le rôle de l’Apave, un organisme qui nous accompagne dans le cadre d’ISO 14 001 pour déchiffrer et anticiper les nouvelles réglementations, comme celle interdisant le plastique jetable pour les contenants alimentaires. Nous avons décidé de publier tous les ans une Gazette spéciale Environnement afin d’informer les salariés sur l’évolution de notre implication dans des projets respectueux de l’environnement, et continuer leur sensibilisation. »

Dans le même objectif de réduire les déchets générés par les pauses café sur le site Boutes, un autre projet est en cours. « Chaque jour nous consommons à la tonnellerie de Beychac entre 20 et 30 capsules de café jetables en aluminium, indique Karine Ladrange, secrétaire commerciale, qui travaille sur ce sujet. Ces capsules peuvent être recyclées si elles sont déposées à des points de collecte chez des commerçants, mais cette solution est contraignante. Nous envisageons d’acheter une machine à café classique, qui nous permettra de ne plus utiliser de capsules, et nous choisirons du café issu du commerce équitable. Cette machine à café sera à disposition des salariés du service administratif et commercial et de nos collègues de l’atelier de tonnellerie, pour une pause en commun. Ce projet s’inscrit aussi dans le cadre de la rénovation du réfectoire des tonneliers ».

Par ailleurs, les salariés administratifs du groupe Barthe, en particulier à Beychac et au siège social de Narbonne, travaillent à réduire les consommations d’électricité et au recyclage du papier.

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Livraison des Barriques : En finir avec le suremballage

Livraison des Barriques : En finir avec le suremballage

Deux couches de film plastique à bulles, deux pièces en carton de forme « marguerite » sur les fonds, du ruban adhésif, un élastique… Tel est l’emballage standard des barriques Boutes à la livraison. Mais il est possible de faire autrement. La tonnellerie Boutes propose désormais une solution plus écologique. « L’un de nos clients, Château Latour, premier grand cru classé à Pauillac, a souhaité que tous les tonneliers fournissant la propriété, dont Boutes, réduisent leurs emballages pour leurs barriques », indique Damien Laval, qualiticien.

Grâce au travail de Philippe Trouvé, responsable Qualité, Boutes a rapidement proposé une alternative performante à Château Latour : une housse en plastique résistant et réutilisable. « Cette bâche englobe toute la barrique et permet de supprimer tous les déchets plastique et cartons », souligne Damien Laval. « Cette housse en plastique souple mais épais protège encore mieux le fût que les deux couches de film plastique à bulles habituelles. Et le client vérifie dès la livraison l’état du produit puisqu’il le déballe aussitôt, car notre chauffeur récupère cette housse », constate Antoine Bachellier, directeur de la tonnellerie Boutes. « Elle est facile à utiliser et elle peut être réutilisée pendant plusieurs années », ajoute Dominique Lardy, chef d’atelier à la tonnellerie.

« Cette housse portant le logo de Boutes permet un gain de temps au déballage pour nos clients, et ils n’ont plus de déchets plastique et cartons à gérer ensuite », constate Marianne Bodin, responsable commerciale de la tonnellerie Boutes, qui a travaillé sur les emballages de barriques, les modes de livraison, les types de clients, au sein d’un groupe de réflexion interne à l’entreprise.

Ce nouvel emballage plus respectueux de l’environnement a été lancé cet été par la tonnellerie pour une part de la clientèle. « Pour le moment, il est disponible pour nos commandes de barriques 225 L livrées sur le secteur bordelais (Rive droite, Pessac-Léognan, Graves, Sud-Ouest Bergerac) par notre chauffeur », explique Damien Laval. « Plusieurs propriétés viticoles utilisent cette housse et des transporteurs ont accepté de les collecter après livraison et de les déposer à la tonnellerie », indique Antoine Bachellier.

« Les clients sont ravis, sourit Aurélie Laforgue, responsable commerciale à la tonnellerie Boutes. J’avais de plus en plus de demandes de réduction d’emballages pour les livraisons de barriques. Le responsable d’un domaine viticole en Argentine ne veut par exemple que du carton et pas de film plastique. Nous adaptons les conditions de transport pour assurer une protection optimale de la barrique. Cette nouvelle housse réutilisable, que nous allons développer sur nos marchés, constitue un atout commercial : beaucoup de clients s’engagent dans des certifications environnementales et il est essentiel que nous, fournisseurs, répondions à leurs demandes ».

« Nous devons communiquer auprès de tous nos clients sur cette housse réutilisable et les sensibiliser à l’intérêt de mettre fin au suremballage qui génère tant de déchets, déclare Marianne Bodin. Changer les habitudes est plus facile pour certains clients que pour d’autres. Il faut aussi de bonnes conditions de stockage pour les barriques avant leur utilisation puisque leur housse est retirée dès la livraison. »

 

 

UNE AUTRE INNOVATION A VENIR
« Une cinquantaine de housses réutilisables ont été achetées pour le moment, précise Mathilde Rapin, assistante commerciale à la tonnellerie Boutes. Celle qui est aussi la rédactrice en chef de la Gazette Très Futaie, la publication interne pour les salariés du groupe, a mis en avant dans le numéro spécial Environnement les autres atouts de cette solution innovante : « Le coût n’est que de 5 426 € pour 55 housses, et pour plusieurs années ». Soit un gain de plus de 40% par rapport au coût annuel de l’emballage standard, et une pollution annuelle en équivalent CO2 divisée par 11…

Cette housse réutilisable va être à l’avenir largement proposée par la tonnellerie Boutes. Et elle sera suivie d’une autre innovation. « Nous travaillons sur un autre type d’emballage encore plus écologique », confie Philippe Trouvé.

 

DES TRANSPORTS OPTIMISÉS
Les livraisons de barriques par camion et par bateau ont un coût, financier et écologique. « Nous optimisons le nombre de barriques transportées par camion et par container de bateau pour réduire le nombre de transports et améliorer notre bilan carbone », explique Christelle Vrignaud, adjointe de direction et responsable du service transport à la tonnellerie Boutes.

Pour des livraisons plus proches, une autre piste est à l’étude. « Nous réfléchissons à des transports en camion électrique. Ce serait possible dans un rayon d’environ 300 km dans la journée », déclare Antoine Bachellier. « Ce type de véhicule n’offre pour le moment qu’une puissance et une autonomie limitées. Mais il existe aussi des camions à motorisation hybride », souligne Christelle Vrignaud.

De son côté, Marianne Bodin a travaillé sur la réduction de l’impact environnemental des déplacements des commerciaux en voiture. « Je me suis renseignée sur des cours d’éco-conduite responsable, mais en fait nous avons déjà ces bonnes pratiques au volant pour limiter les consommations de carburant par exemple. Nos voitures sont en outre entretenues régulièrement et renouvelées. Quant à l’utilisation de voitures électriques, ce n’est pour le moment pas possible en raison de leur autonomie limitée en nombre de kilomètres. »