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ECAU Emballage : une première sur le marché

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ECAU Emballage : une première sur le marché

Barrique emballée par l'Ecau Emballage

« DANS LA FILIÈRE VIN, NOUS SOMMES LES PREMIERS À LANCER UN EMBALLAGE ECO-RESPONSABLE ET 100 % COMPOSTABLE » 

Avec l’Ecau Emballage, le Groupe Barthe lance une solution d’avant-garde pour répondre aux enjeux environnementaux et aux besoins de ses clients. Il renforce ainsi son positionnement de premier plan en tant qu’acteur éco-responsable dans la· filière viti-vinicole mondiale. Ce nouvel emballage est lancé sans supplément tarifaire. Les explications de Julien Ségura, directeur général adjoint.

Pour quelles raisons avez-vous décidé de lancer un emballage totalement nouveau, alors que le Groupe Barthe proposait déjà une solution de packaging qui permettait d’éviter le suremballage et les déchets ?

Nous avions effectivement lancé il y a quelques mois une housse en plastique réutilisable pour nos livraisons de barriques, essentiellement pour des expéditions à proximité de la tonnellerie Boutes. Mais cet emballage n’était pas adapté pour nos livraisons lointaines à l’export. Nous étions donc toujours confrontés à cette question des déchets, carton et film plastique. Or de plus en plus de nos clients en France et à l’export, dans leurs achats d’intrants, souhaitent réduire voire supprimer les déchets, pour ne pas avoir à gérer leur traitement. li nous fallait donc aller plus loin. Avec Ecau Emballage (Ecologique Compostable Agri Utile), nous offrons à nos clients une solution qui a trois atouts : elle assure une meilleure protection de nos barriques durant leur transport, ses matières sont 100% compostables, et la toile de chanvre peut être utilisée en tant que paillage à la vigne ou dans le cadre de toute autre production agricole. Nos clients peuvent même valoriser et revendre leurs toiles comme produit de paillage s’ils le souhaitent. Nous sommes les premiers et les seuls à lancer cet emballage totalement éco-responsable parmi les acteurs de la filière viti-vinicole mondiale, après avoir été la première tonnellerie au monde à obtenir la certification ISO 14 001 Management environnemental, il y a 12 ans. Nous confortons ainsi notre leadership éco-responsable.

Sur quels marchés avez-vous lancé à ce jour cet emballage écologique ?

Les premières barriques livrées avec notre Ecau emballage ont été expédiées au printemps vers les Etats-Unis, où notre campagne de ventes débute plus tôt que sur nos autres marchés. Nous allons ensuite livrer nos barriques avec cet emballage écologique en Europe puis dans l’hémisphère sud. Cette innovation va concerner tous nos fûts Boutes et Garonnaise, nous abandonnons totalement notre ancien packaging composé de carton et de plastique issu de pétrochimie.

Cet emballage associant plastique issu de matières végétales et toile de chanvre est-il plus cher?

Oui, il est un peu plus onéreux. Mais ce surcoût ne sera pas répercuté sur nos prix de vente. Nous avons décidé de ne pas intégrer dans nos tarifs notre choix de cette solution écologique. Si les prix de nos produits ont augmenté, c’est en raison de la hausse des coûts du bois, de l’énergie, de la main d’œuvre et de toutes les matières premières. Le surcoût d’Ecau emballage reste limité et sera probablement vite comblé du fait de l’augmentation du prix des matières hydrocarburés et du carton. Les matériaux biosourcés que nous utilisons sont produits en France et leurs prix ne sont pas indexés sur les mêmes valeurs que le carton et le plastique issu de la pétrochimie. Mais quelle que soit l’évolution des coûts, notre priorité avec Ecau emballage est d’apporter une avancée écologique. l’aspect financier n’est pas prépondérant.

Cette innovation va-t-elle aussi attirer de nouveaux clients vers les tonnelleries Boutes et Garonnaise ?

Elle constitue un véritable avantage concurrentiel sur le marché mondial de la tonnellerie. Nous apportons une solution qui nous différencie de nos concurrents, allant au-delà du packaging. Cet emballage écologique pourrait effectivement nous permettre de gagner de nouveaux clients. Et des propriétés qui nous font déjà confiance pour la qualité de nos barriques vont peut-être, grâce à notre innovation, nous accorder une préférence dans leurs commandes, par rapport à d’autres tonnelleries avec qui elles travaillent.

Ce packaging écologique pourrait-il inciter d’autres tonnelleries à suivre cette voie ?

Je souhaite que le marché de la tonnellerie s’engage dans cette évolution. Nous n’avons pas voulu conserver l’exclusivité de cet éco emballage. Nous ouvrons à nos concurrents la possibilité de l’utiliser. Suite à nos partenariats exclusifs avec GeoChanvre et BioWrap, le groupe Barthe est le distributeur exclusif de cet éco-emballage pour le marché de la tonnellerie français et international.

Plusieurs tonnelleries nous ont déjà contacté et j’espère que d’autres confrères dépasseront les considérations concurrentielles et verront avant tout les atouts écologiques de notre emballage, et son intérêt pour leurs clients. La distribution d’Ecau emballage sera une nouvelle activité pour le groupe Barthe. Nous avons pour l’avenir de nombreux autres projets dans le domaine environnemental.

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Aspiration: une innovation à l’atelier

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Aspiration: une innovation à l’atelier

Lors de la fermeture pour les congés d’été la Tonnellerie Boutes, elle, ne s’est pas reposée. Le groupe Barthe a profité des 3 semaines d’arrêt de la production pour pouvoir mettre en place le nouveau système d’aspiration. Un immense chantier mené par Cattinair, une entreprise spécialisée dans les solutions de filtrations et d’aspirations industrielles.

L’ancienne version du système d’aspiration, pourtant modifiée en 2006, ne correspondait plus à l’évolution du nombre de fûts produits ni à celle des machines. Il était donc indispensable de repenser le système. Cette nouvelle version répond à plus de besoins, autant sur le plan confort, légal et sécuritaire.

Après 4 semaines d’interventions, 400 m de tuyaux à assembler et des milliers de vis et de boulons, l’aspiration est en marche depuis cet été. Ce nouveau système permet maintenant d’avoir une capacité d’aspiration de 70 000 m3/heure et peut être augmentée de 20 % si besoin.

Plusieurs axes ont été améliorés en plus de la capacité, notamment une amélioration du confort des employés vis-à-vis de l’exposition à la poussière, une réduction sonore et une amélioration du nettoyage de l’atelier. Sur le point légal, l’aspiration permet de répondre aux exigences de la DREAL, celles de l’inspection du travail, mais aussi des assurances ; Des améliorations écologiques sont aussi à noter, l’installation est composée de 2 moteurs distincts avec variateurs qui offrent la possibilité d’en arrêter un lors des pauses déjeunées. D’un point de vue sécuritaire, l’aspiration est dotée d’un système permettant de détecter une étincelle et de limiter les dégâts matériels et humains en cas d’explosion.

Pour Antoine BACHELLIER, notre directeur d’établissement : « Ce sont de lourds investissements et également beaucoup de travail de réflexion et de conception afin d’arriver à une amélioration significative et une belle réussite.

Aller dans l’atelier maintenant et constater que l’atmosphère de travail s’est significativement améliorée en termes de poussières, de bruits, de nettoyage et de sécurité sans compter la cohérence du nouvel équipement sur le plan énergétique et productif est une réelle réussite pour tous les opérateurs, pour l’entreprise et pour le futur. »

Aspiration Grosse turbine
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Livraison des Barriques : En finir avec le suremballage

Livraison des Barriques : En finir avec le suremballage

Deux couches de film plastique à bulles, deux pièces en carton de forme « marguerite » sur les fonds, du ruban adhésif, un élastique… Tel est l’emballage standard des barriques Boutes à la livraison. Mais il est possible de faire autrement. La tonnellerie Boutes propose désormais une solution plus écologique. « L’un de nos clients, Château Latour, premier grand cru classé à Pauillac, a souhaité que tous les tonneliers fournissant la propriété, dont Boutes, réduisent leurs emballages pour leurs barriques », indique Damien Laval, qualiticien.

Grâce au travail de Philippe Trouvé, responsable Qualité, Boutes a rapidement proposé une alternative performante à Château Latour : une housse en plastique résistant et réutilisable. « Cette bâche englobe toute la barrique et permet de supprimer tous les déchets plastique et cartons », souligne Damien Laval. « Cette housse en plastique souple mais épais protège encore mieux le fût que les deux couches de film plastique à bulles habituelles. Et le client vérifie dès la livraison l’état du produit puisqu’il le déballe aussitôt, car notre chauffeur récupère cette housse », constate Antoine Bachellier, directeur de la tonnellerie Boutes. « Elle est facile à utiliser et elle peut être réutilisée pendant plusieurs années », ajoute Dominique Lardy, chef d’atelier à la tonnellerie.

« Cette housse portant le logo de Boutes permet un gain de temps au déballage pour nos clients, et ils n’ont plus de déchets plastique et cartons à gérer ensuite », constate Marianne Bodin, responsable commerciale de la tonnellerie Boutes, qui a travaillé sur les emballages de barriques, les modes de livraison, les types de clients, au sein d’un groupe de réflexion interne à l’entreprise.

Ce nouvel emballage plus respectueux de l’environnement a été lancé cet été par la tonnellerie pour une part de la clientèle. « Pour le moment, il est disponible pour nos commandes de barriques 225 L livrées sur le secteur bordelais (Rive droite, Pessac-Léognan, Graves, Sud-Ouest Bergerac) par notre chauffeur », explique Damien Laval. « Plusieurs propriétés viticoles utilisent cette housse et des transporteurs ont accepté de les collecter après livraison et de les déposer à la tonnellerie », indique Antoine Bachellier.

« Les clients sont ravis, sourit Aurélie Laforgue, responsable commerciale à la tonnellerie Boutes. J’avais de plus en plus de demandes de réduction d’emballages pour les livraisons de barriques. Le responsable d’un domaine viticole en Argentine ne veut par exemple que du carton et pas de film plastique. Nous adaptons les conditions de transport pour assurer une protection optimale de la barrique. Cette nouvelle housse réutilisable, que nous allons développer sur nos marchés, constitue un atout commercial : beaucoup de clients s’engagent dans des certifications environnementales et il est essentiel que nous, fournisseurs, répondions à leurs demandes ».

« Nous devons communiquer auprès de tous nos clients sur cette housse réutilisable et les sensibiliser à l’intérêt de mettre fin au suremballage qui génère tant de déchets, déclare Marianne Bodin. Changer les habitudes est plus facile pour certains clients que pour d’autres. Il faut aussi de bonnes conditions de stockage pour les barriques avant leur utilisation puisque leur housse est retirée dès la livraison. »

 

 

UNE AUTRE INNOVATION A VENIR
« Une cinquantaine de housses réutilisables ont été achetées pour le moment, précise Mathilde Rapin, assistante commerciale à la tonnellerie Boutes. Celle qui est aussi la rédactrice en chef de la Gazette Très Futaie, la publication interne pour les salariés du groupe, a mis en avant dans le numéro spécial Environnement les autres atouts de cette solution innovante : « Le coût n’est que de 5 426 € pour 55 housses, et pour plusieurs années ». Soit un gain de plus de 40% par rapport au coût annuel de l’emballage standard, et une pollution annuelle en équivalent CO2 divisée par 11…

Cette housse réutilisable va être à l’avenir largement proposée par la tonnellerie Boutes. Et elle sera suivie d’une autre innovation. « Nous travaillons sur un autre type d’emballage encore plus écologique », confie Philippe Trouvé.

 

DES TRANSPORTS OPTIMISÉS
Les livraisons de barriques par camion et par bateau ont un coût, financier et écologique. « Nous optimisons le nombre de barriques transportées par camion et par container de bateau pour réduire le nombre de transports et améliorer notre bilan carbone », explique Christelle Vrignaud, adjointe de direction et responsable du service transport à la tonnellerie Boutes.

Pour des livraisons plus proches, une autre piste est à l’étude. « Nous réfléchissons à des transports en camion électrique. Ce serait possible dans un rayon d’environ 300 km dans la journée », déclare Antoine Bachellier. « Ce type de véhicule n’offre pour le moment qu’une puissance et une autonomie limitées. Mais il existe aussi des camions à motorisation hybride », souligne Christelle Vrignaud.

De son côté, Marianne Bodin a travaillé sur la réduction de l’impact environnemental des déplacements des commerciaux en voiture. « Je me suis renseignée sur des cours d’éco-conduite responsable, mais en fait nous avons déjà ces bonnes pratiques au volant pour limiter les consommations de carburant par exemple. Nos voitures sont en outre entretenues régulièrement et renouvelées. Quant à l’utilisation de voitures électriques, ce n’est pour le moment pas possible en raison de leur autonomie limitée en nombre de kilomètres. »